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Ginga Eiyû Densetsu

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Ginga Eiyû Densetsu Empty Ginga Eiyû Densetsu

Message par Mawaru Jeu 27 Aoû - 22:05

Ginga Eiyû Densetsu Img5888

Titre Original:Ginga Eiyû Densetsu
Titre anglais:Legend of the Galactic Heroes
Titre français:Les Héros de la Galaxie
Studio: Artland
Genre:Science-Fiction_Space-Opéra_Politique_Guerre
Année: 1988-1997
Nombre d'épisodes:110

Synopsis: La guerre fait rage depuis 150 ans entre deux grandes puissances: L'empire Galactique et l'Alliances des Planètes libres. Durant ce conflit qui dure depuis trop longtemps, deux génies que beaucoup de choses opposent notamment leur camp vont apparaître et vont tout deux essayer d'instaurer la paix en usant de leur idéologie si différente.

Ginga Eiyu Densetsu (que je réduirai à GED pour des raisons pratiques) est à la base un roman qui a remporté le prix japonais Seiun (qui récompense les meilleures oeuvres de science-fiction) en 1988  écrit par Yoshiki Takana qui a pu écrire en autre la "vraie" version de Arslân Senki. GED, ayant eu une adaptation en manga en 1986, l'adaptation animée arriva deux ans plus tard via un support d'OVA. Et que dire de cette fameuse série d'OVA à part que c'est un chef-d'oeuvre, un chef-d'oeuvre qui pourrait facilement être qualifié de meilleur animé ? Tout est dit, mais comme cela ne vous suffirait pas, je m'engage dans cette critique a essayé de montrer la supériorité de cette oeuvre. Et j'insiste bien sur essayer car il est toujours très dur de montrer la splendeur d'une telle oeuvre.

Le scénario de Ginga Eiyu Densetsu raconte un conflit qui dure depuis près de 150 ans. 150 ans de conflit qui risquent de se terminer grâce à deux génies: Reinhard von Lohengramm et Yang Wen-LI. Qu'on se le dise de suite, là, c'est du vrai conflit ! Du conflit de haute qualité, du vrai du pur, pas le truc de tapette ! Donc si t'as comme référence Marinford de One Piece, la grande guerre de Naruto (pour ne citer que les plus connus) ou je-ne-sais quel autre truc de guerre, oublie de suite ta référence car elle te paraîtra tellement merdique que tu remettras en doute toute ta vie.
Le conflit dans GED est une guerre spatiale épique au sens propre du terme où des dizaines de milier de vaisseaux spatiaux se foutent sur la tronche avec de la musique classique (mais je reparlerai de ça après). On assiste à  un vraie opéra de guerre où des idéaux d'hommes, de femmes, d'humanité s'opposent en partie en balançant des tirs lasers et de stratégie de guerre. Si les scènes de batailles en elles-mêmes bien qu'excellentes importent au final peu, c'est bien ce qu'elles cachent qui importent ainsi que les bouleversement qu'elles amènes qui importent !

En effet dans les coulisses de cette guerre se mêle politique, complot et manipulation. Car oui, ce qui compte c'est ça ! C'est l'opposition idéologique, principalement politique de ces Hommes qui s'entre-déchirent pour savoir quel régime politique est le meilleur, quelle idéologie est la meilleur, qui donne toute la saveur de cette série. Si cela peut paraître simpliste, ça reste tout de même efficace, encore plus quand ça résonne avec notre réalité. Et rarement dans une oeuvre, je dirai même jamais, une telle opposition idéologique n'aura été aussi bien traitée.
La série peut être d'ailleurs séparée en quatre parties où l'opposition est globalement constante de près ou de loin.

La première mettant en avant la montée parallèle au pouvoir des deux génies: Reinhard et Yang. Cette partie, au-delà d'expliquer et justifier la position de ces deux-là dans leur environnement respectif, elle permet de montrer la fragilité des systèmes. Là, où Yang doit faire face à une démocratie hypocrite et notoire où le rôle du peuple est à la fois si important et fragile (ça rappelle franchement notre réalité...), Reinhard est opposé à une aristocratie hautaine et décadente qui se permet tout les abus au nom d'une soi-disant supériorité. Dès le début, une critique des deux systèmes politiques apparaît, une critique aussi bien écrite qu'elle est malheureusement vraie. Si un des deux parties nous paraît plus bonifié que l'autre, il n'en est rien. L'auteur réussit à démontrer la part d'ombre de chacun, encore plus, quand la montée au pouvoir se fait malgré ces deux parties, le tout fait avec une finesse et une justesse d'écriture rare.

La seconde partie met en avant une sorte de partie d'échec d'abord indirecte et ensuite directe entre les deux génies. En plus de montrer l'opposition et le respect voire l'admiration que ces deux-là entretiennent l'un pour l'autre, cette partie met encore plus en avant les parties politiques. Là où Reinhard est victime de complot qu'il déjoue les uns les autres tout en renforçant sa position politique, Yang Wen-Li se refuse à la politique. Dès lors, Reinhard installe un système politique autocratique centré sur sa personne alors que Yang Wen-Li se retrouve démuni face à sa hiérarchie. Ainsi le partie politique qui peut nous paraître néfaste (notamment à cause de notre culture historique et notre société) se retrouve à complètement fonctionné alors que cette chère démocratie (toujours mise en avant dans notre réalité) dévoile toujours plus de ces faiblesses. Là où le système autocratique semble encensé, le système démocratique se retrouve critiqué pour son fonctionnement purement bureaucratique et irresponsable où le peuple est quasi-léthargique. Au passage c'est cette partie qui permettra d'amener le plus gros bouleversement de la série.

La troisième partie est le symbole même du déséquilibre des forces. Si le côté purement politique est plutôt délaissé, le côté idéologique et complotiste est toujours sur la scène. Il s'en retrouve même renforcé en mettant en avant une faction qui tentera de se servir des ruines de la guerre pour installer sa domination. Ainsi, comme si une critique politique ne suffisait pas, le récit se permet une critique de la guerre, notamment en usant de la démilitarisation, ce qui prouve bien qu'au passage une puissance militaire à de l'importance pour une nation. Si cette partie est moins scénaristique et critique que les deux précédentes, elle est de loin la meilleure en ce qui concerne le background de l'univers et du conflit ainsi que du développement des personnages. C'est d'ailleurs dans cette partie que l'idéologie personnelle des personnages est le plus mis en avant.

Puis vient la quatrième partie qui est celle qui a le moins de contenu scénaristique. Mais cela  est totalement normal car c'est la partie qui sert d'épilogue géant. C'est dans cette partie que toutes les sous-intrigues distillées petit à petit tout au long du récit de l'oeuvre sont résolues. C'est dans cette partie où le propos politique est le plus mis en avant. c'est dans cette partie où cette saga militaro-politique se clos de la meilleure des façons. Cette partie signe vraiment avec excellence la fin de cette série.

Quelle que soit la partie concernée, l'écriture est toujours de qualité. Elle est tout simplement excellente. Le récit en plus d'être entraînant et passionnant suit un court logique où  les différents propos sont traités avec justesses. Que ce soit les différents régimes politiques: autocratie et démocratie ou bien la guerre et tout ce qu'elle amène: Les profiteurs, les victimes collatérales, le rôle bénéfique ou non de l'armée. D'ailleurs l'écriture clairement typé théâtral (comme le prouve ses excellents dialogues) dégage une certaine grandiloquence qui sied d'ailleurs à ravir à l'écriture audacieuse du récit qui nous plonge vraiment dans le parcours militaire et politique des deux génies. Le récit est fourni d'intelligence, d'intérêt sans pour autant être inutilement complexe. Le récit est tout simplement une merveille de justesse, d'excellence, de logique. Les plot-twists et bouleversements glissent aussi facilement que des patins sur la glace. Ils viennent avec logique et qualité en plus d'être impressionnants. Ils choisissent la justesse et la logique au lieu d'une pseudo-surprise comme pourrait le faire pas mal de productions. Ca ne sort jamais de n'importe où, on assiste vraiment au déroulement du processus de plot-twist et bouleversement. En plus de ça, le scénario ne nous raconte pas un conflit, il nous fait vraiment vivre le conflit ! L'histoire est d'une richesse inouïe et je dois avouer que n'importe quel synopsis ou résumé de GED ne peut vraiment représenter cette richesse et ce serait même presque une mauvaise blague, une insulte. Il faut vraiment la vivre !

Et c'est sans oublier une narration tout aussi audacieuse que parfaite. Si vous avez lu quelques unes de mes critiques, vous avez sans doute pu constater que j'expédie rapidement la narration dans une partie de la critique grossièrement nommée "réalisation" ou encore "direction artistique" mais là, je ne peux pas expédier la chose tant c'est particulier... Une narration si particulière que je ne l'ai jamais vue ou lue autre part. GED nous raconte deux histoires. "Wouah, trop innovant !!   affraid Mais... Il se fout de notre gueule lui. '-' ", voilà ce qui a probablement dû vous passer à l'esprit. Mais combien d'oeuvre utilise l'Histoire (faits historiques) pour faire avancer l'histoire (le récit conté) ? Trop peu. Chaque action, réaction, parole, choix, tout est guidé par ce changement potentiel de l'Histoire. On suit à la fois l'Histoire (bien évidemment fictive) de GED et l'histoire qui se construisent, qui se forment. En plus de donner un aspect particulier, c'est encore une fois audacieux et parfaitement réussi ! Ca amène le récit à un tout autre niveau tant c'est subtil et bien utilisé !

En résumé le récit de GED est riche, parfaitement mené, écrit avec audace et excellence où le côté grandiloquent de la chose donne un vrai plus. Il s'agit vraiment d'une épopée géante où l'opposition constante d'idéologies est le maître mot ! Les plot-twists sont efficaces, les péripéties grandioses. Sur tout ce que j'ai pu voir et lire, que ça concerne les mangas et les animés ou non, GED a vraiment le scénario le plus grandiose qui soit ! C'est le scénario qui se rapproche le plus de la perfection au côté du chef-d'oeuvre qu'est Berserk (mais là, c'est un autre cas) à mes yeux !
C'est un pur concentré d'audace, d'excellence, de maîtrise ! Mais tout ça ne serait rien sans ses personnages.

Pour des raisons de pratique, je ne peux évoquer tous les personnages un à un tant ils sont nombreux (je pense qu'il doit y en avoir une centaine facile et non ce n'est pas une blague. u.u). Sinon, comme vous l'aurez sans doute compris, les deux personnages les plus importants sont Reinhard et Yang Wen-li. Si Reinhard est vraiment le plus charismatique des deux, Yang Wen-Li est bien le personnage auquel il faut s'intéresser ! Il est vraiment l'incarnation de la série, juste de base par sa position d'historien. C'est l'ancre de ce vaste univers qu'est GED pour le spectateur. Il permet de transmettre les informations clefs sur le background. Il permet de connaître l'opinion de l'auteur, Yoshiki Tanaka sur la question de la politique. C'est vraiment le personnage central. Mais il ne serait bien évidemment rien sans Reinhard qui permet de faire avancer le récit et d'amener justement les explications de Yang Wen-Li. Chaque personnage que ce soit les principaux (Reinhard, Yang Wen-li), les secondaires récurrents (Reuenthal, Mittermeyer) ou bien juste les personnages de passages, ils sont tous excellement bien écrits ! Certains (Reinhard, Yang Wen-Li, Reuenthal) bien plus que d'autres bien évidemment car on ne peut pas demander le même développement et travail d'écriture sur des personnages ultra-récurrents que sur des personnages parfois juste de passage. Mais bien évidemment, les quatre noms que j'ai pu citer sont de loin les meilleurs personnages au niveau de leur écriture. Ils sont grandioses ! Ils ont une finesse d'écriture et de développement rares, ils sont tout simplement incroyables ! Ils ont des traits de caractères tout simplement parfaitement écrits. Leurs traits sont assez marqués pour qu'on saisissent rapidement les personnages sans que ce soit fait avec un horrible excès. C'est subtil, c'est fin, c'est varié avec logique sans que le personnage se perdent, bref c'est bien écrit, c'est de l'excellence. Les personnages secondaires sont aussi dans le même cas mais dans une moindre mesure tout de même. Quant aux personnages seulement de passage, si on voit peu de choses d'entre-eux, ils sont tout de même très diversifiés et encore une fois très facilement saisissables.
Mais devant tant de personnages, on peut penser qu'il est facile de s'y perdre mais il n'en est rien. La série use toujours d'une présentation condensée qui contient le nom, le prénom et le rôle militaire comme:
ça:

La réalisation de GED est aussi d'assez bonne qualité. Si les graphismes se font datés, ils sont tout de même de qualité ! Je rappelle que la série a commencé il y a presque 30 ans ! Et croyez-moi, même si trente-ans ont passé, les graphismes restent beaux, détaillés et variés que ce soit personnages ou décors. Les dessins des personnages sont plutôt détaillés, beaux, fins et surtout réalistes. Et oui, pas d'yeux qui font un tier ou la moitié du visage des personnages, pas de cheveux roses, verts, bleus, arc-en-ciel ou je-ne-sais de quelle couleur. Pourtant le chara-design sait être varié. De plus le fait que ce soit du dessiné main (et non, pas d'informatique) et qu'il y ait une absence de 3D est une vraie bénédictions à mes yeux ! Bon, petit point négatif cependant sur une animation qui se fait limiter et statique en comparaison des productions plus ou moins récentes notamment sur la synchronisation labiale pas toujours au rendez-vous. Encore plus sur des scènes d'actions au corps-à-corps où c'est pas forcément trop ça. Mais le corps-à-corps étant en minorité, et très rapide, ça ne gêne pas grandement.
Mais si il y a un bien un point où GED surclasse énormément d'animés et d'oeuvres, c'est sa musique ! Elle ne se compose que de musique classique. Mais pas le petit truc de musique classique qui sort de n'importe où... Non, ce serait trop simple. Et je suis même sûr que vous connaissez au moins un compositeur musical de l'animé même sans s'être renseigné dessus ou même sans le connaître jusqu'à ce vous lisiez cette critique bien évidemment. Car à moins d'être un inculte, vous devez tout de même au moins connaître de nom Mozart, Beethoven, Chopin, Ravel ou peut-être Brahms et tant d'autre compositeur plus ou moins connus, mais mondialement et historiquement reconnus dans le domaine de la musique classique. Car ouais, niveau musique GED est d''un tout autre niveau, ne serait-ce que culturel (bien qu'il n'y ait pas forcément un genre de musique inférieur à l'autre pour moi, juste des différences). Si cela peut sembler démodé et de trop, il n'en est rien. Cela va tout simplement à ravir pour une oeuvre aussi grandiloquente. GED est un pur opéra autant sur son fond que sur sa forme. Et c'est vraiment la mise en scène dont je vais reparler peu après et la musique qui donne ce côté opéra sur la forme. Les musiques sont une merveille, elle intensifie étonnement bien les scènes, elles y correspondent parfaitement, l'utilisation faite de celles-ci est excellente !  Chaque note, chaque son, chaque rythme, tout des musiques utilisées souligne parfaitement la scène qu'elle se veuille plus intense ou plus douce. C'est tout simplement excellent. Le jeu des seiyuus est d'ailleurs tout aussi bon.
Enfin la mise en scène théâtrale de l'oeuvre est vraiment un plus et donne comme j'ai pu le dire ci-dessus ce côté opéra. Elle est très bonne, souligne avec finesse et réussite les scènes, les plans, les personnages, tout ! C'est du très bon boulot encore une fois ! Le ton donné à la mise en scène et toujours en justesse avec la scène donnée. Ca peut être autant pathétique, qu'intense, qu'impressionnant ou bien plus calme. C'est encore une fois de l'excellence. Il y a cependant un manque de jeu avec la caméra.

Je pense qu'il est temps de conclure. Ginga Eiyu Densetsu est tout simplement LE meilleur animé que j'ai pu voir ! Je le dis, je le clame haut et fort ! C'est un récit d'audace et d'excellence où les personnages sont écrits avec finesse et où la réalisation est tout aussi bonne sauf sur une animation assez statique et un jeu de caméra trop timide pour se montrer. Si un animé devait se rapprocher de la perfection, c'est bien lui ! C'est une oeuvre aussi excellente que démesurée: son récit, son nombre de personnages et sa réalisation le prouve bien. Ginga Eiyuu Densetsu c'est une oeuvre qui ne raconte pas une histoire, mais qui fait vivre l'histoire, qui fait vivre une épopée ! C'est une fresque militaro-politique dépeinte devant les yeux du spectateur, c'est un opéra, un pur spectacle de guerre et d'opposition idéologique qui se forment devant les yeux du spectateurs.
C'est un pur chef-d'oeuvre. Dire qu'il ne s'adresse pas à tout le monde serait orgueilleux de ma part mais je pense, qu'il faut vraiment une certaine expérience de l'animation pour comprendre toute la splendeur de l'oeuvre ! C'est un animé haute-gamme qui ne s'adresse vraiment qu'aux plus aguerris ! Si vous vous sentez prêts à le voir, tant mieux, sinon si vous pensez que vous ne l'êtes pas encore, imprimez, gravez ce nom divin, ce nom d'excellence, ce nom du plus grand chef-d'oeuvre de l'animation (sur mon expérience à moi, bien évidemment) et un jour quand vous pensez avoir atteint ce stade du visionnage, plongez dans cette oeuvre qui est à l'animation ce que Berserk est au manga: Le meilleur. Tout simplement, le meilleur animé ! Bien sûr, pas besoin de précisez qu'il faut au moins un niveau de visionnage plus poussé que les petits classiques (peu importe la qualité) style Death Note, Full Metal Alchemist Brotherhood et trucs de saison pour l'aborder de la façon la plus optimale possible !
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